La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF), une scission de la Grande Loge Nationale Française (GLNF), a diffusé il y a une dizaine de jours aux deux cents Grandes Loges du monde une analyse de la crise intitulée : « La désagrégation de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) & les perspectives de la Maçonnerie de Tradition en France« . Ce texte signé Alain Juillet a été rédigé et daté le 18 avril 2012, à l’époque où il était président de l’Union des Loges Régulières Françaises (ULRF). Le 28 avril 2012, Juillet est devenu Grand Maître de la GL-AMF. Le texte de sept pages a été diffusé plus de trois semaines après signature, le temps que les quatre traductions (anglais, américain, espagnol et portugais) soient finalisées. La virulence du contenu démontre que la guerre entre la GL-AMF et la GLNF se jouera à l’international.
« Les événements de ces deux derniers mois semblent tellement rocambolesques que même les scénaristes les plus audacieux n’auraient pu les imaginer. » Ainsi commence le texte qui analyse la crise, phase après phase.
Stifani : « la pathologie des dictateurs »
A noter le paragraphe assez rude sur « Stifani : le personnage et son entourage. La personnalité ambivalente de François Stifani est au cœur de la crise ; elle en est, sans doute, la cause principale.C’est un personnage hors du commun que ses détracteurs ont eu le tort parfois de sous-estimer : comédien, tragédien, capable de colères hystériques comme de scènes de lamento héroïques, il présente tous les symptômes de la pathologie des dictateurs.«
Alain Juillet critique aussi « Des décisions de justice incohérentes :
– Dans un arrêt avant dire droit du13 janvier 2012, la Cour d’appel de Paris déclare : « Il sera constaté préalablement que l’appellation « Grand Maître »n’est rien d’autre que la dénomination maçonnique de l’appellation « Président » elle-même étant la dénomination civile des mêmes fonctions » et les magistrats ajoutent « Ayant démissionné le 21 janvier 2011, c’est donc en qualité de simple membre de ladite association qu’il intervient désormais… ». La Cour a donc jugé que François Stifani n’est plus Grand Maître de la GLNF.
– Or, dans les attendus du jugement du TGI du 29 mars 2012 (5° Chambre) : « Il n’est ni contestable ni contesté que Monsieur Stifani soit le Grand Maître sortant de la GLNF, personne d’autre ne revendiquant cette qualité ». Les juges n’ont pas dû prendre connaissance des termes de l’arrêt rappelé ci-dessus !«
– Dans un arrêt avant dire droit du13 janvier 2012, la Cour d’appel de Paris déclare : « Il sera constaté préalablement que l’appellation « Grand Maître »n’est rien d’autre que la dénomination maçonnique de l’appellation « Président » elle-même étant la dénomination civile des mêmes fonctions » et les magistrats ajoutent « Ayant démissionné le 21 janvier 2011, c’est donc en qualité de simple membre de ladite association qu’il intervient désormais… ». La Cour a donc jugé que François Stifani n’est plus Grand Maître de la GLNF.
– Or, dans les attendus du jugement du TGI du 29 mars 2012 (5° Chambre) : « Il n’est ni contestable ni contesté que Monsieur Stifani soit le Grand Maître sortant de la GLNF, personne d’autre ne revendiquant cette qualité ». Les juges n’ont pas dû prendre connaissance des termes de l’arrêt rappelé ci-dessus !«
Et Juillet de conclure : « A n’en pas douter, François Stifani sera ratifié par la prochaine Assemblée générale. » Encore faut-il que cette AG ait lieu. Pour le 23 juin, c’est peu probable.
(Tratto da: La Lumière)