Jean-Luc Mélenchon et ses diatribes populistes contre la presse et les journalistes, des dérapages plus ou moins contrôlés comme on cajole un fonds de commerce, on avait presque fini par s’y habituer. Mais là, le tribun du Front de gauche a dépassé toutes les limites de l’ignominie en insultant gravement le rédacteur de L’Express Tugdual DENIS. Il l’a accusé d’être « personnellement lié à l’extrême-droite » avant de lui lancer : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
De telles méthodes d’intimidations sont dignes des procès de Moscou de triste mémoire, cette violence et ce type d’accusations étaient utilisées par les staliniens du PCF contre les militants trotskistes ! Le comble c’est que Jean-Luc Mélenchon a subi ces insultes absurdes (« hitléro-trotskiste ! « ) alors qu’il était membre de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI, trotskiste). De surcroît, lorsqu’il injurie un journaliste, il est content de lui, s’auto-félicitant de sa « franchise » ! C’est d’ailleurs un multirécidiviste, puisque deux jours plus tard, il a recommencé avec un journaliste du Parisien.
Qu’a donc appris Jean-Luc Mélenchon au Grand Orient de France où il fut initié en 1985 ? A rédiger de brillantes planches sur la laïcité, sans doute, comme en 2008. Mais pas à respecter les autres, alors qu’il s’agit d’une valeur maçonnique. Sinon pourrait-il lancer de telles accusations, aussi injurieuses que diffamatoires ?
Est-ce le dérapage de trop ? Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (majoritaires) comme la Société des Journalistes de L’Express ont vivement réagi : les premiers se disent « révoltés« , la seconde « condamne avec la plus grande fermeté« .
Qu’a donc appris Jean-Luc Mélenchon au Grand Orient de France où il fut initié en 1985 ? A rédiger de brillantes planches sur la laïcité, sans doute, comme en 2008. Mais pas à respecter les autres, alors qu’il s’agit d’une valeur maçonnique. Sinon pourrait-il lancer de telles accusations, aussi injurieuses que diffamatoires ?
Est-ce le dérapage de trop ? Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (majoritaires) comme la Société des Journalistes de L’Express ont vivement réagi : les premiers se disent « révoltés« , la seconde « condamne avec la plus grande fermeté« .
LIRE CI-DESSOUS LES DEUX COMMUNIQUES EN INTÉGRALITÉ.
COMMUNIQUÉ
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER) sont révoltés par les propos que Jean-Luc Mélenchon a tenus le 26 mai à l’encontre de Tugdual DENIS, journaliste à L’Express. Notre collègue couvrait sa campagne législative à Méricourt (Pas-de-Calais) et le candidat du Front de gauche lui a lancé : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
Attachés à la liberté de la presse autant qu’ils le sont à la liberté d’opinion, les syndicats CFDT et CGT de GER protestent vigoureusement contre ces agressions verbales et cette singulière assimilation du reportage d’un journaliste à de l’espionnage. Ils assurent Tugdual DENIS de leur entier soutien et de leur estime confraternelle.
Qualifier L’Express de « journal fasciste », c’est insulter gravement tous ses journalistes. Accuser notre collègue d’être lié à l’extrême droite est indigne : en s’en prenant violemment à un journaliste, Jean-Luc Mélenchon étale son mépris pour un salarié exerçant son métier dans le respect absolu de la déontologie professionnelle.
Les travailleurs de la presse ne poursuivent qu’un seul objectif : informer les citoyens. Ils sont à ce titre des acteurs essentiels de la démocratie, alors même qu’ils exercent leur profession dans des conditions de plus en plus difficiles.
Ceux qui prétendent défendre les droits des salariés et la liberté de la presse ne devraient jamais l’oublier. Si Jean-Luc Mélenchon est de ceux-là, il devra changer radicalement de comportement.
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta, le 29 mai 2012
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta (GER) sont révoltés par les propos que Jean-Luc Mélenchon a tenus le 26 mai à l’encontre de Tugdual DENIS, journaliste à L’Express. Notre collègue couvrait sa campagne législative à Méricourt (Pas-de-Calais) et le candidat du Front de gauche lui a lancé : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
Attachés à la liberté de la presse autant qu’ils le sont à la liberté d’opinion, les syndicats CFDT et CGT de GER protestent vigoureusement contre ces agressions verbales et cette singulière assimilation du reportage d’un journaliste à de l’espionnage. Ils assurent Tugdual DENIS de leur entier soutien et de leur estime confraternelle.
Qualifier L’Express de « journal fasciste », c’est insulter gravement tous ses journalistes. Accuser notre collègue d’être lié à l’extrême droite est indigne : en s’en prenant violemment à un journaliste, Jean-Luc Mélenchon étale son mépris pour un salarié exerçant son métier dans le respect absolu de la déontologie professionnelle.
Les travailleurs de la presse ne poursuivent qu’un seul objectif : informer les citoyens. Ils sont à ce titre des acteurs essentiels de la démocratie, alors même qu’ils exercent leur profession dans des conditions de plus en plus difficiles.
Ceux qui prétendent défendre les droits des salariés et la liberté de la presse ne devraient jamais l’oublier. Si Jean-Luc Mélenchon est de ceux-là, il devra changer radicalement de comportement.
Les syndicats CFDT et CGT de Groupe Express Roularta, le 29 mai 2012
Communiqué de la Société des journalistes de L’Express
La Société des journalistes de L’Expresscondamne avec la plus grande fermeté la dernière agression verbale de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre d’un membre de notre rédaction.
Le député européen a encore franchi la ligne rouge du débat démocratique pour revêtir les oripeaux de petit procureur stalinien. Par deux fois, les 23 et 26 mai, en pleine campagne électorale dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, le leader du Front de gauche s’en est pris à l’envoyé spécial de L’Express en le traitant de « sale petit espion » et en qualifiant notre hebdomadaire de « journal fasciste ». Dans une logorrhée nauséabonde, le candidat continue de lancer des invectives contre la presse en général et contre L’Express en particulier, à qui il reproche finalement d’être libres. Libres de l’interroger sur son programme, libres de le faire réagir sur les déclarations de ses adversaires, libres d’informer en toute impartialité, quoiqu’il en dise, et libres de considérer que ses outrances ne grandissent pas son combat politique.
Jour après jour, il vocifère contre les médias, n’hésitant pas à mettre en cause l’honneur et la déontologie de notre profession. La rédaction de L’Express, le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber, de Françoise Giroud, de François Mauriac, d’Albert Camus, de Raymond Aron… n’a aucune leçon à recevoir de Monsieur Mélenchon. L’histoire de notre titre, dont nous sommes collectivement les héritiers et les garants, nous place à mille lieues de telles calomnies.
La Société des journalistes de L’Express sera à l’avenir particulièrement attentive aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon et donnera à ses propos diffamatoires les suites judiciaires appropriées. La liberté de la presse est un bien trop précieux pour laisser les intimidations de quiconque l’empêcher de s’exercer.
La Société des journalistes de L’Expresscondamne avec la plus grande fermeté la dernière agression verbale de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre d’un membre de notre rédaction.
Le député européen a encore franchi la ligne rouge du débat démocratique pour revêtir les oripeaux de petit procureur stalinien. Par deux fois, les 23 et 26 mai, en pleine campagne électorale dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, le leader du Front de gauche s’en est pris à l’envoyé spécial de L’Express en le traitant de « sale petit espion » et en qualifiant notre hebdomadaire de « journal fasciste ». Dans une logorrhée nauséabonde, le candidat continue de lancer des invectives contre la presse en général et contre L’Express en particulier, à qui il reproche finalement d’être libres. Libres de l’interroger sur son programme, libres de le faire réagir sur les déclarations de ses adversaires, libres d’informer en toute impartialité, quoiqu’il en dise, et libres de considérer que ses outrances ne grandissent pas son combat politique.
Jour après jour, il vocifère contre les médias, n’hésitant pas à mettre en cause l’honneur et la déontologie de notre profession. La rédaction de L’Express, le journal de Jean-Jacques Servan-Schreiber, de Françoise Giroud, de François Mauriac, d’Albert Camus, de Raymond Aron… n’a aucune leçon à recevoir de Monsieur Mélenchon. L’histoire de notre titre, dont nous sommes collectivement les héritiers et les garants, nous place à mille lieues de telles calomnies.
La Société des journalistes de L’Express sera à l’avenir particulièrement attentive aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon et donnera à ses propos diffamatoires les suites judiciaires appropriées. La liberté de la presse est un bien trop précieux pour laisser les intimidations de quiconque l’empêcher de s’exercer.
(Tratto da: La Lumière)