Ce jeudi 6 septembre à 15 heures, le Souverain Grand Comité de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) a désigné comme candidat Grand Maître Jean-Pierre Servel avec 60,9% des voix, un score très élevé et totalement inattendu.
Jean-Pierre Servel, avocat toulonnais, a été Grand Orateur de 2001 à 2010… avant, dit-il, d’être « viré » par François Stifani pour désaccord, notamment sur la constitution d’un « cabinet fantôme » début 2009. Il n’a jamais renié ses liens d’amitié avec Jean-Charles Foellner, le Grand Maître qui a installé comme successeur François Stifani. Mais Servel précisait qu’à la différence de son ami Foellner, il ne soutenait plus Stifani.
Jean-Pierre Servel sera-t-il ratifié par la prochaine AG organisée par l’administratrice judiciaire Monique Legrand ? Probablement. Surtout si tous les candidats tiennent leur promesse de soutenir le gagnant, promesse exprimée devant Me Legrand. Cela suffira-t-il à colmater les brèches du bateau GLNF qui prend l’eau de toutes parts. Les effectifs ont chuté de 43 000 frères à 30 000… et le retrait de la reconnaissance par la GLUA, annoncée pour le 12 septembre, ne devrait pas stopper l’hémorragie.
François Stifani était absent de la réunion du SGC d’aujourd’hui… mais il a adressé (avec l’autorisation du Me Legrand ?) un message très fair-play de félicitation au vainqueur : « Message du Grand Maître François STIFANI, Mes très chers Frères, Le Souverain Grand Comité réuni ce jour à désigné à une très large majorité le TRF Jean-Pierre Servel, pour assumer la charge de Grand Maitre de la GLNF pour le prochain mandat. Nous lui adressons nos plus vives félicitations et formulons les vœux les plus sincères d’une ratification sinon unanime ou à tout le moins largement majoritaire qui ajouterait à cette désignation la légitimité de l’adhésion des loges. Puisse le Grand Architecte de l’Univers l’assister et guider son action pour que la Grande Loge Nationale Française retrouve la paix et la sérénité ainsi que son rang dans le concert de la Franc-maçonnerie Universelle et Régulière. Croyez mes très bien-aimés frères en l’expression de mon affection très fraternelle.«