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venerdì 7 settembre 2012

GLNF: Jean-Pierre Servel, désigné candidat Grand Maître, haut la main


Ce jeudi 6 septembre à 15 heures, le Souverain Grand Comité de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) a désigné comme candidat Grand Maître Jean-Pierre Servel avec 60,9% des voix, un score très élevé et totalement inattendu.
Les résultats complets donnent sur 312 exprimés : Jean-Pierre Servel, 190 voix (60,9%), Jean Murat, 53 voix (17%), Daniel Jacquet, 52 voix (16,7%), Sébastien Dulac, 12 voix (3,9%) et Christian Mahout, 5 voix (1,6%).
Jean-Pierre Servel, avocat toulonnais, a été Grand Orateur de 2001 à 2010… avant, dit-il, d’être « viré » par François Stifani pour désaccord, notamment sur la constitution d’un « cabinet fantôme » début 2009. Il n’a jamais renié ses liens d’amitié avec Jean-Charles Foellner, le Grand Maître qui a installé comme successeur François Stifani. Mais Servel précisait qu’à la différence de son ami Foellner, il ne soutenait plus Stifani.
C’est une incroyablevictoire pour Jean-Pierre Servel, en même temps qu’un terrible camouflet pour Jean Murat et Daniel Jacquet, puisque les pronostiqueurs donnaient ces trois candidats dans un mouchoir de poche. Murat était devenu le principal opposant à Stifani depuis le départ des Seiler, Moreau et Juillet à la GL-AMF. Jacquet, Député Grand Maître, était le dauphin officiel de Stifani, le dernier et plus proche fidèle, ce qui prouve à quel point son système n’est pas loin de la mort cérébrale.
Ce qui est aussi particulièrement marquant, c’est la chute du nombre de voix exprimées :411 le 30 mars dernier et 312aujourd’hui ! Murat perd la moitié de ses voix et Servel parvient presque à les doubler. Il n’en reste pas moins que ce « Souverain » demeure toujours aussi peu représentatif de l’obédience, par construction puisque ses membres sont nommés par le Grand Maître, et que Stifani l’a profondément remanié. Stifani avait obtenu le 30 mars 2012 une majorité relative et avait été d’ailleurs blackboulé par l’AG du 23 juin 2012. Des membres du Souverain ont volontairement boycotté cette élection et d’autres, les plus hostiles à la gouvernance Stifani, ont refusé de participer alors qu’il leur fallait payer d’avance leur cotisation.
Jean-Pierre Servel sera-t-il ratifié par la prochaine AG organisée par l’administratrice judiciaire Monique Legrand ? Probablement. Surtout si tous les candidats tiennent leur promesse de soutenir le gagnant, promesse exprimée devant Me Legrand. Cela suffira-t-il à colmater les brèches du bateau GLNF qui prend l’eau de toutes parts. Les effectifs ont chuté de 43 000 frères à 30 000… et le retrait de la reconnaissance par la GLUA, annoncée pour le 12 septembre, ne devrait pas stopper l’hémorragie.
Autre question, peut-être anecdotique, comment sera gérée l’obédience maçonnique  avant la ratification et l’installation de Jean-Pierre Servel ? Il ne serait pas étonnant que la gouvernance Stifani tente un nouveau recours judiciaire, malgré le fiasco récent. Vraiment anecdotique, cette fois, il semble que Me Monique Legrand ait fait changer les serrures du bureau de François Stifani. A croire qu’entre eux la guerre était devenue totale.
François Stifani était absent de la réunion du SGC d’aujourd’hui… mais il a adressé (avec l’autorisation du Me Legrand ?) un message très fair-play de félicitation au vainqueur : « Message du Grand Maître François STIFANI, Mes très chers Frères, Le Souverain Grand Comité réuni ce jour à désigné à une très large majorité le TRF Jean-Pierre Servel, pour assumer la charge de Grand Maitre de la GLNF pour le prochain mandat. Nous lui adressons nos plus vives félicitations et formulons les vœux les plus sincères d’une ratification sinon unanime ou à tout le moins largement majoritaire qui ajouterait à cette désignation la légitimité de l’adhésion des loges. Puisse le Grand Architecte de l’Univers l’assister et guider son action pour que la Grande Loge Nationale Française retrouve la paix et la sérénité ainsi que son rang dans le concert de la Franc-maçonnerie Universelle et Régulière. Croyez mes très bien-aimés frères en l’expression de mon affection très fraternelle.« 

(Tratto da: La Lumière)