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domenica 23 settembre 2012

Régis Debray à la GLDF : « La fraternité c’est la seule force que l’on a quand on est faible »


Le deuxième grand dîner de la Grande Loge de France (GLDF), organisé le 22 septembre au siège de l’obédience par son Grand Maître Marc Henry, doit son succès aux trois intervenants : Jean-Louis Debré, 68 ans, président du Conseil constitutionnel, a plaidé pour la Liberté, Régis Debray, 72 ans, a planché sur la Fraternité, et George Paul-Langein, 63 ans, ministre de la Réussite éducative, a conclu sur l’Egalité.
Présent à la table du Grand Maître, le socialisteJean-Pierre Sueur, président de la Commission des lois du Sénat, n’a lui pas pris la parole.
La brillante planche de Régis Debray n’avait pas la puissance et la hauteur de celle de Jacques Attaliil y a un an (lors du 1er Grand Dîner). Mais Debray, ancien chargé de mission de François Mitterrand, a su trouver les formules qui touchent sur un thème fédérateur devant un public de deux deux cents dignitaires ou profanes intéressés par la maçonnerie.
Le Grand Dîner n°2 s’installe, puisque deux obédiences absentes l’an dernier étaient représentées au plus haut niveau : le GODF et la GLFF ont envoyé leurs Grand Maître et Grande Maîtresse respectifs, José Gulino et Catherine Jeannin-Naltet. Comme l’an dernier, Jacques Samouélian, pour le DH, etJean Dubar, pour la GLTSO, étaient présents.
« La fraternité est la mal-aimée de la devise républicaine Liberté-Egalité-Fraternité« , commence Régis Debray.
George Paul-Langevin et Marc Henry, Grand Maître de la GLDF
« La fraternité ne date pas de 1789, mais a été ajoutée en 1848, et supprimée par le Second Empire et le régime de Vichy. »  Et le gaulliste d’extrême-gauche d’ajouter : « Sans fraternité reviennent « travail-famille-patrie », le racisme et le communautarisme« .  D’où ses définitions parlantes : « Être fraternel, c’est faire famille avec ceux qui ne sont pas de la famille… car la fratrie c’est souvent la frérocité« . Ou : « On est frères en quelque chose qui nous dépasse… carc’est ce qui nous dépasse qui nous rassemble.« 
Plus politique encore, l’ancien proche de Jean-Pierre Chevènement qui apporta son soutien au frère Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle, poursuit sa définition : « La fraternité, c’est toujours le fait d’une minorité. Les majorités n’ont aucune raison d’être fraternelles. La fraternité, c’est la seule force que l’on a quand on est faible. La fraternité rime avec fragilité. La vulnérabilité fait lien.« 
Jolie planche du camarade Régis… et quel dommage qu’après ces belles formules, la parole n’ait pas circulé !

(Tratto da: La Lumière)