Je le souhaite de tout mon cœur, tout simplement parce qu’après 35 ans d’engagement, je crois plus que jamais dans la maçonnerie et dans la pertinence de ses valeurs.
Si j’ai commis des erreurs d’appréciation, j’aurai à cœur de les rectifier.
Je rappelle que dès septembre dernier, j’ai manifesté une volonté de réforme. Les groupes de réflexion et de propositions mis en place dans chaque Province nous indiqueront les priorités. Je prendrai la mesure des attentes des Frères sans céder à aucune pression ou improvisation.
Il n’est évidemment pas question de substituer à notre actuelle Constitution une fédération plus ou moins claire de loges, ni d’adopter des pratiques en usage dans d’autres obédiences.
Je sais que l’immense majorité des maçons sincères sauront entendre ces mots de leur Grand Maître, qui n’est ni plus ni moins que le « Vénérable » de leur Grande Loge.
La GLNF doit rester intangible sur les principes fondamentaux qui la régissent, faute de quoi elle perdrait sa régularité et la reconnaissance des 192 Grandes Loges régulières dans le monde.
Certes, j’imagine qu’un mode de fonctionnement – prétendument plus « démocratique » – puisse, en apparence, séduire. Mais l’expérience démontre qu’il apporte immanquablement dans les loges les maux du monde moderne à commencer par le remplacement de l’harmonie par les tiraillements et de la Règle par la controverse permanente. Or, c’est précisément le contraire de ce que nous recherchons en frappant à la porte d’une organisation traditionnelle. Dès nos premiers pas en maçonnerie, nous avons généralement perçu que cette différence avec le monde extérieur était le fondement de notre harmonie, ce qui nous permet d’accomplir un parcours spirituel et de vivre cette fraternité que nous ne pouvons trouver ailleurs.
En tant que Grand Maître, le premier de mes devoirs est de protéger et de maintenir l’ordre dans la Grande Loge comme un Vénérable Maître le ferait dans sa Loge.
Je souhaite que s’éteignent, dès aujourd’hui, les rumeurs, les calomnies et même les injures. Afin que tous ceux qui ont pris temporairement un autre chemin reviennent à leurs devoirs maçonniques, j’ai fait procéder à la mise en place d’un Comité de conciliation.
Il est en revanche une chose que l’on ne peut pas me demander c’est d’engager je ne sais quelle négociation sur les principes fondateurs mêmes de notre Ordre. Il est de mon devoir de le préserver contre vents et marées.
Et je le ferai de mon mieux, comme, à ma place, le feraient tous ceux qui s’efforcent d’être les héritiers d’Hiram.
Pourquoi avoir renoncé aux 3 dernières étapes de votre Tour de France des Provinces et des Loges ?
La taille actuelle de la GLNF nous oblige à multiplier les cadres de rencontre et les occasions de contact avec les Frères, au-delà de leur Loge ou de leur Province. D’où ce « Tour de France des Provinces»commencé en 2008 et qui m’a déjà permis de rencontrer toutes les Loges et près de 10 000 Frères.
Toutefois, ma préoccupation immédiate et le contexte actuel des évènements récents m’amènent en effet à différer l’organisation de ces trois dernières étapes pour l’année en cours. Des chantiers importants pour notre avenir vont être lancés dans les Provinces et je préfère que, pour l’heure, les Frères se mobilisent pour les faire vivre.
Nous aurons bien l’occasion de nous retrouver lors des Tenues Provinciales.
(Tratto da: glnf.asso.fr)