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lunedì 20 febbraio 2012

Extrait de "Ouest France" du 13 février 2012

« Les loges ne sont pas en concurrence »

Nantes

Quelques jours après le Grand Orient, la Grande Loge de France est à son tour venue à la rencontre des Nantais. Elle compte ici 250 frères maçons. Entretien avec Alain-Noël Dubart, grand maître de la Grande Loge de France.

Samedi, il a animé une conférence publique à la Manufacture des tabacs, à Nantes. Vous êtes le second grand maître à passer par Nantes durant la même semaine... C'est vraiment le hasard du calendrier, car il n'y a pas de concurrence entre nous. On aurait pu se rencontrer. C'est arrivé à Vannes, pour une inauguration commune. Et à Nantes, toutes les obédiences, à l'exception de la Grande Loge Nationale de France, partagent le même immeuble, celui où la Grande Loge de France et le Grand Orient ont installé leur temple, il y a un siècle. Vendredi, vous avez organisé une tenue des loges nantaises. De quoi s'agit-il ? C'est une réunion maçonnique de travail, dont la mise en route et la fermeture sont ritualisées. II y a quatre loges de la GLF dans l'agglomération, qui accueillent 250 frères. Et une cinquième à Guérande. Soit environ 300 frères de la GLF en Loire-Atlantique ? C'est une bonne moyenne, plus élevée qu'au niveau national, mais c'est faible par rapport à de grosses régions comme Lille, Marseille, Bordeaux ou Lyon.Qu'est-ce qui distingue la Grande Loge de France ? Son ancienneté (1728) et son rite, fondé sur le symbolisme de la bible. Celle-ci n'est pas considérée comme un livre religieux. Elle est un livre purement symbolique qu'il faut interpréter. Lors du recrutement, on ne se préoccupe ni de religion, ni de politique. Quelle que soit votre croyance ou votre non-croyance, vous pouvez entrer à la GLF. Nous accueillons toutes les opinions politiques, sauf quelques exceptions bien entendu. La réflexion se fait dans le cadre de la loge, et chacun travaille à l'extérieur en fonction de ses convictions personnelles. Quels types d'actions menez-vous? Historiquement, il y a eu le combat pour la laïcité, puis celui pour le planning familial, la contraception et l'IVG. Aujourd'hui, les choses sont un peu plus diffuses. On s'intéresse à la bioéthique, sur laquelle il y a un manque profond de réflexion. II y a aussi une réflexion sur l’éthique et les médias. Où en êtes-vous sur la laïcité ? Au siècle dernier, c'était un combat anticlérical et par certains côtés antireligieux. Dès lors que les lois existent et que l'Église catholique a accepté, même du bout des lèvres, la laïcité, il n'y a plus de raison d'être antireligieux. Mais il y a un impératif absolu: l'Etat ne s'occupe d'aucune manière de contrôler ou favoriser une religion. II doit fait respecter la neutralité de l'espace public. Ma conception, c'est qu'il faut respecter toutes les religions. En leur demandant de respecter les autres religions et la franc-maçonnerie, qui est une spiritualité areligieuse. Donc de respecter complètement la liberté de conscience.
Recueilli par Marc LE DUC

(Tratto da: gldf.org)